La prospérité des services financiers en Allemagne compense un premier trimestre timide pour le sourcing dans la zone EMEA

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Les résultats varient selon les pays et les secteurs mais les valeurs constantes de la région à long terme ne sont pas menacées

Une nette diminution de l’activité d’outsourcing a été constaté dans la région EMEA au cours du premier trimestre 2015 par rapport aux résultats exceptionnellement bons du premier trimestre 2014.

L’ISG Outsourcing Index™ du premier trimestre 2015 pour la région EMEA, qui évalue les contrats d’externalisation d’une valeur supérieure ou égale à 4 millions d’euros, révèle une baisse d’environ 25 % tant en termes de valeur que de volume, avec seulement 128 contrats pour un total estimé à 1,9 milliard d’euros dans la région au cours du premier trimestre. La valeur annuelle des contrats de cette région a fortement contribué à la chute de la valeur annuelle globale de ce trimestre, qui affiche une baisse de 18 % en glissement annuel.

La baisse dans la zone EMEA s’explique par le ralentissement de la passation de contrats sur certains des marchés majeurs de la région, en particulier au Royaume-Uni, en France et dans les pays nordiques. Le marché DACH représente toutefois un élément positif, avec une valeur annuelle des contrats en augmentation de 66 % par rapport à l’année précédente. Un certain nombre de contrats importants, notamment l’accord passé par la Deutsche Bank avec HP pour des services de data center et d’infrastructure, ont contribué à inverser la tendance de ce marché après les résultats mitigés de 2012 et 2013.

Un autre résultat positif concerne le secteur des services financiers, dont la valeur annuelle des contrats atteint près d’un milliard de dollars, soit une envolée de plus de 120 % par rapport à l'an dernier. Là encore, cette augmentation est liée à l’attribution de contrats importants, tels que ceux qui ont été passés entre ABN Amro et IBM/Infosys. La vente au détail et, dans une certaine mesure, l’industrie pharmaceutique, font également partie des secteurs qui ont enregistré des gains, quand tous les autres ont chuté sur cette période.

Lyonel Roüast, partner et president d’ISG SEMEA, indique : « Le marché de la zone EMEA a connu un démarrage difficile en 2015. Si certains résultats sont positifs, en particulier dans la région DACH et le secteur des services financiers, ils n’ont pas suffi à compenser les baisses enregistrées sur d'autres marchés bien établis comme le Royaume-Uni, la France et les pays nordiques. Cependant, malgré ces débuts timides, la zone EMEA a toujours affiché une remarquable constance au cours de ces cinq dernières années et nous pouvons nous attendre à voir les mauvaises performances de ce semestre contrebalancées par la suite. »

Au premier trimestre de cette année, la France a renoué avec les niveaux traditionnels de son activité d’outsourcing. Après les records enregistrés au premier trimestre 2014, la valeur annuelle des contrats a chuté de plus de 50 % au premier trimestre 2015, l’activité étant revenue à ses niveaux passés.

Le Royaume-Uni a connu son plus faible premier trimestre depuis 2010, avec seulement 600 millions d’euros de valeur annuelle des contrats, contre plus d’1 milliard d’euros au premier trimestre 2014. Historiquement, la tendance suggère une possible influence des prochaines élections législatives sur l’activité ; le creux expérimenté en 2010 coïncidait avec la dernière période d’élections du Royaume-Uni et des tendances similaires ont été observées aux États-Unis au cours du cycle électoral du pays.

Le secteur public britannique constitue en revanche le plus vaste marché mondial d’externalisation des processus métier (business process outsourcing ou BPO) au premier trimestre, avec des contrats atteignant 1,9 milliard d'euros. Les organismes du secteur public adoptent ce système pour soutenir les efforts des agences d’Etat en matière de fiscalité, de retraites et de gouvernance en ligne, une tendance très nette au Royaume-Uni au cours des derniers trimestres.

Les pays nordiques ont  connu un démarrage très faible, avec une valeur annuelle des contrats en baisse de 82 % d’une année sur l’autre. De brusques revirements dans la valeur annuelle des contrats ne sont pas rares dans ces pays. En effet, compte tenu de sa relative petite taille, ce marché peut être largement affecté par l’attribution ou l’absence de gros contrats. Les contrats importants ont fait défaut dans les pays nordiques au premier trimestre, ce qui a eu un impact significatif sur leurs résultats.

« Des résultats plus faibles en glissement annuel étaient attendus compte tenu des performances très élevées du premier trimestre 2014 », explique Lyonel Roüast. « Face aux très bons résultats de l’année précédente, cette relative faiblesse devrait perdurer au second semestre, dans la zone EMEA comme au niveau mondial. Néanmoins, les bonnes performances affichées par des marchés majeurs comme la région DACH et les États-Unis, la solidité des services financiers et la vague croissante d’initiatives numériques des clients nous rendent plus optimistes vis-à-vis des perspectives à moyen terme. Nous prévoyons une amélioration de la valeur annuelle des contrats au cours du second semestre 2015 qui fera décoller le marché de la zone EMEA. »

ISG a présenté l’ISG Outsourcing Index™ du premier trimestre 2015 pour la zone EMEA aux médias et aux analystes dans le cadre d’une audioconférence. Vous pouvez réécouter la présentation et en visionner les diapositives en cliquant sur le lien suivant : https://isg-one.com/research/articles/isg-index

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